Animalier
Qui dit photographie naturalise, dit observation, affût, patience. La frénésie du "tout, tout de suite" est laissée au placard. La pratique de la photo naturaliste est une passion qui doit rester sans conséquence pour la vie sauvage. Il est important de respecter des règles essentielles à la préservation de la nature. Le silence et la discrétion sont les mots d'ordre. Il faut arriver et repartir sans laisser d'autre que ses empreintes de pas.
La déontologie de la photographie animalière exige que l'animal soit dans son milieu naturel; qu'il n'y ait aucune perturbation de la vie animale; que l'image traduise une scène naturelle, sans artifice. En ce qui me concerne, je bannis le piégeage photographique (sauf pour l'observation). Ce dernier n'apporte pas au photographe les saveurs de l'émotion du moment.
Un bon photographe animalier est avant tout un bon naturaliste, c'est-à-dire qu'il connaît parfaitement son sujet et mesure ses actes.
On associe plusieurs techniques de prise de vue et d'approche pour observer son sujet et le photographier dans les meilleures conditions. Chaque technique nécessite l'utilisation d'artifices pour duper en quelque sorte son sujet. Les techniques d'affût emploient un camouflage intégral destiné à masquer complétement la forme humaine, généralement sous une tente habilement "fondue" dans l'environnement. La tenue "Ghillie" empruntée à l'armée permet de se déplacer rapidement et reproduit le relief des végétaux environnants. Dans tous les cas la discrétion est de mise, tant au niveau visuel que sonore et olfactif.
Au niveau photographique, il est d'usage d'utiliser des focales relativement élevée (généralement du 300 au 800 mm en équivalent 24 x 36) sur des objectifs lumineux (f/2.8) car les conditions de prise de vue sont le plus souvent difficiles. Un boîtier APS-C permet de multiplier la focale soit un 150-600 devient un 240-960 (Coefficient Canon = 1.6).